Compte-rendu de G.Molitor
Semaine Fédérale de Cyclotourisme
Nogaro
5 au 12 août
Suite à ma participation, l’année passée, à la SF de
Sallanches, quelques membres se sont laissé convaincre pour venir à
Nogaro : Paul Guillaume et Christian Picquoin, ainsi que leur famille
respective.
Samedi 4 :
En arrivant
dans Nogaro, je rencontre par hasard Christian Picquoin qui est déjà installé
depuis une semaine, pendant laquelle il a fait très chaud, trop même pour
rouler. Heureusement la température sera plus clémente durant la semaine à
venir.
Je suis logé dans le dortoir du lycée de Nogaro. Beaucoup de
monde à la permanence où l’on trouve différents stands. Je revois quelques
cyclos connus l’an dernier, mais beaucoup de têtes nouvelles aussi.
Dimanche 5 :
Pas de trace
des longuyonnais. L’après-midi, après une petite sortie en vélo, je fais le
tour du camping pour essayer de trouver l’emplacement des autres membres du
club. Beaucoup de caravanes, mais je rentre bredouille.
L’inauguration de la semaine fédérale a lieu vers 16h, au
lycée. Je retrouve enfin les longuyonnais. Énormément de monde (plus de 5000
inscrits d’après les organisateurs, soit 7000 avec les accompagnateurs. Nombre
impressionnant !).
Lundi 6 :
Sans
complexe, Christian Picquoin, Paul Guillaume et moi décidons de faire le grand
parcours (160 km). Dès le départ, une côte au fort pourcentage refroidit bien
des ardeurs. Nous empruntons ensuite des petites routes étroites,
gravillonnées, et remplies de cyclos. Il est difficile de dépasser et périlleux
de s’arrêter. Plus de côtes que prévu, et faisant mettre pied à terre à de
nombreux cyclos qui continuent parfois au milieu de la chaussée. Tant pis pour
ceux qui suivent !
Puis les
routes devenues plus praticables permettent de rouler plus facilement et
d’apprécier le paysage.
Nous aurons
droit à une dégustation de Floc (apéritif local), mais réussirons à rouler
droit par la suite.
Grosse erreur de kilométrage de la part des
organisateurs : au lieu de 160 km, le circuit en fait 200 ! Beaucoup
de cyclos coupent en fin de parcours pour rentrer directement.
Mardi 7 :
La 1ère
journée ayant calmé bien des ardeurs, les jambes étant lourdes, je suis le seul
du club à rouler ce matin et je me contente d’un parcours de 60 km.
L’après-midi,
nous délaissons les sorties proposées et allons à 4 au lac d’ Uby, à 30 km de
là, sur des routes plus faciles.
Longue pause près du lac, puis retour par des petites
routes. Une erreur de parcours nous fera atterrir dans les champs mais nous
permettra de découvrir un point d’eau en pleine nature. Mme Guillaume oubliera
là ses gants, il lui faudra ainsi qu’à Paul remonter une sévère côte pour les
récupérer.
Mercredi 8 :
Aujourd’hui
était prévu le Brevet Gascon (215 km) mais la pluie de la nuit et un temps
incertain le matin nous obligent à réviser nos projets.
Nous ne
ferons que le 3ème parcours (115 km). Bien nous a pris de limiter
nos ambitions car les côtes étaient encore nombreuses au rendez-vous. Paul
empêchera un cyclo bloqué dans ses cale-pieds et surpris par une brusque montée
de chuter, sa B.A. du jour !
A midi, arrêt dans un café-restaurant envahi par les cyclos.
Là, un solide casse-croûte au pâté et une bouteille de vin local nous
permettront de poursuivre la route dans de bonnes conditions.
Jeudi 9 :
Nous voici
déjà au milieu de la semaine. Paul décide d’avoir un jour ‘’sans’’ et ne
touchera pas son vélo de la journée.
C’est
d’ailleurs le jour du pique-nique et Paul amènera avec sa voiture les
longuyonnais qui ne roulent pas sur les lieux, même le chat de la famille
Picquoin sera de la partie !
Christian,
son fils et moi opterons pour le grand parcours (85 km) et Mme Guillaume fera
l’autre (54 km).
Avant
d’arriver sur les lieux du repas, une cyclote nous en aura fait baver,
n’est-ce-pas Christian !
Luis Ocana était invité par les organisateurs ; il
gardera probablement un souvenir amer de cette journée, un groupe de cyclos
ayant commis un acte navrant et dont ont été témoins quelques longuyonnais.
Vendredi 10 :
La fin de la
semaine arrive, Mme Guillaume accomplira sa dernière sortie en vélo en
compagnie de son mari, ils feront 95 k.
Christian et
moi choisissons un parcours plus long (150 km). Vers la mi-parcours, des
grimpettes qui se succèdent sans arrêt nous obligent à mettre souvent le triple
plateau, et ce n’est pas un luxe ! Nous voyons des cyclos moins bien
équipés tirant des développements bien trop grands peiner sérieusement dans ces
raidillons.
Nous ne trouverons de quoi nous restaurer que vers
14h ; Paul, quant à lui, a mangé un cassoulet sublime dont il garde encore
un souvenir ému maintenant !
Samedi 11 :
Dernier jour
déjà, Paul, Christian, son fils et moi décidons de terminer en beauté en
prenant le grand parcours.
Celui-ci
nous fait circuler en partie dans les Landes, nous avions oublié ce que c’était
une route plate et, du coup, nous nous sentons des ailes, la traversée des
forêts de pins se fera à une moyenne impressionnante… Puis nous reviendrons à
un rythme plus ‘’cyclotouriste’’, d’autant que nous retrouvons des côtes !
Christian part en avant avec Eric.
Nous faisons
de nouveau un arrêt-cassoulet, c’est vrai qu’il était extra ! En fin de
parcours, nous couperons largement, retrouverons nos habitudes longuyonnaises
pour trouver de l’eau (c’est-à-dire dans un cimetière) et nous nous accorderons
une longue pause (1/2 heure) à 20 km du but. C’est aussi cela le
cyclotourisme !
A l’arrivée, Paul fera un tour du circuit auto pour essayer
d’atteindre les 150 km dans la journée, mais il n’en fera ‘’que’’ 148.
Christian et son fils, eux, auront parcouru 162 km.
Dimanche 12 :
L’hébergement
n’étant plus assuré ce soir au lycée, je repars le matin et n’assiste donc pas
au défilé final. Mais les autres longuyonnais seront là encore pour y assister
avant de partir à leur tour, fort satisfaits de leur expérience et très
désireux de la renouveler en 1985.
Le bilan
global est largement positif : parcours intéressants quoique parfois difficiles
(plus qu’à Sallanches), organisation sans faille, les récriminations étaient
rares.
Cette
manifestation prenant d’année en année plus d’ampleur, il y avait peut-être
parfois des attentes un peu longues (repas au lycée, toilettes et douches sur
le terrain de camping), mais avec le prix que l’on nous demande, nous ne
pouvons bien-sûr pas avoir les mêmes prestations qu’un organisme de vacances,
et de toute façon l’ambiance qui règne tout au long de cette semaine fait
oublier les quelques inconvénients qui peuvent exister çà et là.
Quelques
chiffres : les longuyonnais ont parcouru 2774 km répartis comme
suit :
Ghislain
Molitor 829 km.
Christian
Picquoin 748 km.
Paul
Guillaume 603 km.
Eric
Picquoin 295 km.
Mme
Guillaume 248 km.
Philippe Guillaume 51 km.